Rappel de vie antérieure,

Au risque de la mégalo,

J'accepte l'ampleur,

Du souvenir de ma grandeur.

Fier, la foi pour armure, sans peur.

J'avance et donne ma vie pour la leur.

Ces 300 000 âmes sont en sueur.

Et depuis 2000 ans, j’entends dans leurs pleurs.

En soutien indéfectible j'ai été l'irascible.

Pour les romains, l'inadmissible.

Seul j'ai déchu les invaincus,

De ma vie sauver mon peuple de leur venue.

Ces terribles scélérats, imbus,

Des tyrans, jamais contents, de nos femmes abusent.

À boire, laissent choir, mangent même nos nouveaux venus.

Ils nous appellent barbare, dédaignent nos arts,

Imposent leur savoir, les armes pour les asseoir.

La peur, les animent ces fourbes,

Qui par peur de nos glaives s'entachent d'armures.

Apeurés par la mort, terrifiés par l'invisible,

Leur plan: anéantir tout le sensible.

Nous pourrons alors remplir leur coffres à débiter le vin,

A oublier dans nos femmes les viols, les surins.

Ancien viking on m'a fait Roi celte.

Je suis connu des prussiens et des héveltes.

Vercingétorix était mon nom.

Par millier, j'ai anéanti leurs garnisons.

Les forces de vie et de paix, j'émule en légion.

Sur terre pour rappeler aux hommes l'Unité,

Une vie n'en vaut plus qu'une autre,

De même de toute croyance de toute souffrance,

De toute passion, de toute trahison,

Tous ensemble portons haut et fort le blason,

De la beauté de la vie qui luit à l'éternel horizon.

Je rend en paix les âmes qui m'ont dues leur vie.

À ce peuple qui pendant 2000 ans m'a guidé.

Par leurs larmes, toutes ces âmes à la mienne accrochée,

Puissent elles enfin reposer en paix,

Et une seule est partie...

Toutes les autres sont restées.

À mes côtés pour me protéger,

Restées par choix et loyauté.

Me voici combler d'autant de guides éclairés,

De magie dans cette vie infinie,

De beauté dans les pires âpretés.

Enfin je pardonne à mes ennemis.

La justice karmique agit,

Enfin c'est la paix que je choisis.

Il y a d'autres armes que les lances,

S'élancent les idées, la beauté et la transcendance,

Fendent le ciel des cœurs à balles réelles,

Oui, il est possible de refuser la violence.

D'embrasser tout être en frère et d'entamer une danse.

Dans cette vie ce ne sera pas le mal par le mal,

Mais le bien pour le bien,

Car il n'y a pas d'effort à faire pour souffrir.

La construction passe par se soutenir.

Je ne puis être digne à la place d'un autre,

A moi de rediriger cet autre vers l'acceptation de son propre miracle

A l'écoute de son dieu intérieur son oracle.